Voyance

Ligne de la main (histoire)

La chiromancie était pratiquée en inde et en chine il y a déjà plus de 5000 ans, mais à en juger par les nombreuses peintures de mains retrouvées dans des grottes préhistoriques, on peut sans doute affirmer que la main tenait déjà un intérêt pour l’être humain depuis l’âge de pierre. Les archéologues ont découvert des sculptures de mains faites en pierre, en bois ou même en ivoire. Les empreintes elles-mêmes étaient utilisées il y a plus de 3000 ans pour signer des documents. Des informations sur les lois et les pratiques de la main ont été trouvées dans divers écrits tels que la bible et les premières écritures sémites. Mais ses origines premières ont été localisées dans des pays asiatiques, principalement en Inde et en Chine. C’est surtout dans ces deux pays qu’elle s’est le plus développé au niveau de l’Asie. On pense que la chiromancie a débuté en Europe au IIIe siècle avant Jésus-Christ, mais il n’en reste aucun écrit à part quelques allusions faites par quelques rares auteurs antiques. On pense que l’origine remonte à un traité arabe de Razes, (860-923). On dit que Julius Caesar (102-44bc) jugeait ses hommes en utilisant la chiromancie. La pratique de la chiromancie était forcée d’être clandestine car l’église catholique la traitait à l’époque de pratique d’adoration du diable. Toute personne y étant liée était rapidement exécutée. Lorsque l’église perdit son influence, désormais le bon sens et la liberté individuelle prévalurent dans la société.


La chiromancie est véritablement née au XIIe siècle en Europe. En 1159, dans son œuvre Policratus, Jean de Salisbury y faisait allusion en disant d’elle qu’elle est un nouvel art. Certains traités écrits par Aristote reconnaissaient l’existence des lignes des mains et des monts. Ils établirent la rélation entre ces différentes lignes et les organes du corps humain, ainsi que leur correspondance avec différentes planètes. Aux XVIe et XVIIe siècles, nombre d’auteurs associèrent la chiromancie qui est l’art de prédire l’avenir en interprétant les lignes de la main, à la physiognomonie qui est quant à elle l’art de prédire l’avenir d’une personne en interprétant principalement les lignes de son visage et divers autres éléments d’ordre physique visibles sur son visage. Il s’agit entre autres de Bartolomeo Cocles en 1504; de Jean d'Indagine en 1522 ; de Jean Belot en 1619. C’est Kaspar Lavater qui conféra son indépendance à la physiognomonie dans ses œuvres. Mais certains auteurs tels que Paracelsus (1493 -1541) et Fludd (1574-1637) rendirent la chiromancie plus respectable au travers de leurs écrits. Au XIXe siècle la chiromancie revient et change progressivement de nom jusqu'à devenir la chirologie. Monsieur D'Arpentigny, travailla avec Adrien Adolphe Desbarolles. Tous deux instigateurs de ce mouvement, établissent une catégorisation des mains selon plusieurs types, et des règles de base. Le capitaine d'Arpentigny écrivit deux livres dont le plus célèbre est « La chirognomonie » (1843). Il y eut d’illustres chiromanciens tels que Cheiro, de son vrai nom Louis Hamon, Mlle Lenormand; ou encore Papus.


La chiromancie, l’art de lire les lignes de la main, a traversé les âges et les difficultés, de nombreuses attaques de la part des incrédules, ou encore des autorités tels que l’église catholique dans l’ancien temps. Mais cet art a survécu, et s’est même développé jusqu'à devenir de nos jours un véritable fond de commerce pour les personnes qui savent s’y prendre et en sont même des experts. Cet art divinatoire, comme les autres arts divinatoires non religieux bénéficie de nos jours de plus ou moins de crédibilité selon les personnes. Mais elle fait indéniablement partie de ces pratiques divinatoires qui jouissent d’une popularité reconnue.